Il faut remonter aux années 1980 pour voir le réveil de l’Art Campanaire dans la région dunkerquoise, c’est-à-dire l’arrondissement de Dunkerque.
A cette époque, la vie des carillons n’est pas brillante.
Seule, Bergues donne des auditions presque régulières. On entend par audition, le jeu du carillon sans programme établi. Le carillon a alors uniquement un rôle d’animation. Par opposition le concert comporte un programme et le public vient spécialement pour écouter les oeuvres programmées.

  • Le carillon de Dunkerque donne des auditions en de rares occasions et son état se dégrade de jour en jour.
  • Le carillon d’Hazebrouck a encore quelque activité mais il est question de reconstruire la flèche de l’église et pour cela il faudra démonter le carillon.
  • Le carillon de Bailleul n’est plus opérationnel car toutes les liaisons entre les cloches et le clavier sont brisées.
  • Le carillon de Bourbourg est électrifié et n’est plus joué manuellement.

Mais en 1985, la ville de Cappelle la Grande se dote d’un beffroi avec un carillon manuel Paccard de 48 cloches et nomme un carillonneur qui donne une audition tous les vendredis. Un congrès de la Guilde des carillonneurs de France se tient à Cappelle la Grande en 1987. Une impulsion est donnée pour faire un inventaire de l’état des carillons de la région dunkerquoise et envisager la possibilité de restaurer ou de faire renaître des carillons disparus.


En 1989 les premiers contacts ont lieu entre des membres de la Guilde, dont le Président, avec les villes de Bailleul, Hazebrouck, Hondschoote et Orchies. A Dunkerque le contact s’établit avec le concours du CCRD : Centre Culturel de la Région Dunkerquoise.


Parallèlement, les contacts de la Guilde des carillonneurs de France avec le Ministère de la Culture favorisent la création d’une commission des carillons dans le département Musique et Danse de ce Ministère. Des subventions pour la construction et la restauration peuvent ainsi être obtenues. De son côté Monsieur Gosset, maire d’Hondschoote et alors Vice Président du Conseil Général du Nord, rend également possible les subventions du Conseil Général pour ces travaux.

En 1995, après la reconstruction de la flèche de l’église Saint Eloi à Hazebrouck, le carillon manuel est réinstallé avec une extension à 4 octaves. Il passe ainsi de 35 cloches à 48 cloches.

En 1996 Orchies remplace son très mauvais carillon automatique de 19 cloches par un nouveau carillon manuel de 47 cloches.

En 2000 Hondschoote inaugure son nouveau carillon manuel de 5 octaves soit 61 cloches. Il remplace un carillon de 16 cloches confisquées à la révolution.

En 2007 Bailleul restaure son carillon et nomme un carillonneur.

En 2008 Bourbourg inaugure un nouveau carillon manuel de 50 cloches en remplacement d’un carillon automatique de 37 cloches et nomme un carillonneur.

En 2009 Le carillon de Dunkerque, grâce à un mécénat, est complètement restauré. Dunkerque nomme également un carillonneur.

Donc début 2010, l’arrondissement de Dunkerque est doté de 7 carillons manuels opérationnels. Soit 14 % du parc de carillons manuels français.
Dès l’inauguration du carillon d’Hondschoote, il fut envisagé de créer une classe de carillon mais aussi de faire connaître l’Art Campanaire par un festival pendant le week-end du 15 août avec non plus des auditions mais des concerts programmés et des carillonneurs invités. Ce qui fut réalisé dès 2001. Le festival en est à sa 18ème version en 2018.